• EGLISE SAINT-MARTIN

    EGLISE SAINT-MARTIN
    Adresse : Place de l’Eglise Commune : CESSIEU Canton : LA TOUR DU PIN Intercommunalité : CC Vallons de la Tour du Pin Références cadastrales : AE 84 Coordonnées Lambert : X : 837307 Y : 2067585 Z : 305 Carte IGN : 3132 E

    Edifice enserré dans le bourg, très proche des habitations sur son côté sud, l’église est constituée d’une haute nef formant un volume continu sous une même toiture - de la façade jusqu’au chevet à trois pans - sur laquelle se greffent, de part et d’autre de la 4e travée, deux chapelles plus basses. Un clocher à flèche octogonale avec de très hauts pyramidions lui est accolé au nord du choeur. Pourvue d’une façade typiquement néo-gothique (portail surmonté d’une archivolte en arc brisé retombant sur de petites colonnettes, triplet de baies à l’étage), l’église se distingue par l’emploi, en guise de contreforts, de deux rangs de colonnes d’inégale hauteur et d’inspiration antique qui vont jusqu’à habiller les angles du clocher. Dédoublées aux angles, ces colonnes rythment les travées, percées de baies en partie haute. Le volume intérieur est couvert de voûtes d’arête aux nervures au simple profil en tore, séparées par des doubleaux plus épais en arc brisé. Des colonnettes au décor marbré, adossées à des pilers engagés contre les murs, reçoivent la retombée des différentes nervures, créant une impression de “demi-piles”. Ce traitement décoratif de la modénature trouve son apogée dans le choeur (où les quartiers de voûte sont eux-même subdivisés en liernes et tierceron) vers lequel le regard converge.

    Complément historique : Dès 937, un cartulaire mentionne Cessieu au sujet de biens donnés à l’église Saint-Maurice de Vienne. En 1172, l’église de “Seysseu” est dite du patronage de St-Theudère (Saint-Chef). La visite pastorale de 1705 y dénombre huit chapelles différentes. En 1793, l’église est dite “pillée” par les envoyés de Vauquoy, citoyen membre du comité révolutionnaire de Lyon. Malgré de nombreuses réparations durant la 1ère moitié du XIXe siècle, dès 1830 les prêtres formulent la demande de reconstruction de l’église, qui ne sera entreprise qu’entre 1863 et 1865, dans le “style gothique”, sur les plans de l’architecte diocésain Alfred Berruyer. Cette reconstruction aura pour corollaire un réaménagement de la place devant l’église et la destruction des bâtiments sur les anciennes parcelles 1937 à 1941. La couverture de la flèche du clocher est refaite en 1938. En 1949, l’église est ornée de peintures murales exécutées par l’artiste hollandais Cor van Gelenken.

    Notes : L’artiste néerlandais Cor van Geleunken (auteur d’un tryptique de la crucifixion, de deux panneaux peints assemblés de part et d’autre des fonts baptismaux, et de trois grands tableaux occupant l’espace contre le chevet entre les boiseries et les baies vitrées) a décoré les voûtes de la travée droite et du chevet du choeur. Ce décor fait l’objet d’une fiche séparée.

    Elévation(s) : Maçonnerie non enduite, en assises régulières de moellons équarris de pierre calcaire ; colonnes - contreforts en béton très caillouteux. 

    Baies : Baies en arc brisé (percées en partie haute des murs, au-dessus d’un cordon filant), probablement en ciment moulé. Les colonnettes d’angle, de part et d’autre, censées supporter la retombée de l’arc mouluré n’ont pas été installées.

    Epoque : contemporaine 1863 - 1865

    Architecte : Berruyer

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